Se lancer dans l'humanitaire n'est pas une mince affaire. Fin 2008, Siméon Chatchueng décide pourtant de franchir le pas. Expert comptable, administrateur à Roissy
Entreprise, il souhaite aider son village d'origine, Bayangam (ou Yogam), une chefferie traditionnelle camerounaise, entre Bafoussam et Bangangté (ouest du pays) forte de 20 000 habitants.
Là-bas, il faut marcher plus d'un kilomètre avant de trouver un puits d'eau potable. Des allers-retours que Siméon a souvent fait petit. Mais depuis, la situation n'a pas changé et la mortalité
infantile est toujours très élevée. Aujourd'hui, il souhaite installer des points d'eau potable à des endroits spécifiques du village : écoles, mairie, dispensaires... afin d'alimenter tous les
habitants.
Pour cela, il a créé l'association EPY (Eau Potable à Yogam), loi 1901, et s'est attaché les services de Josette
Morlet, comptable à la retraite. Cela peut aider lorsqu'il s'agit de gérer les comptes d'une association en recherche d'argent ! Car un tel projet coûte cher : "100 000 euros", affirme Siméon
Chatcheung en exagérant un peu. "Il nous faut acheter du matériel et l'acheminer au pays mais aussi payer un savoir-faire sur place pour que les Camerounais construisent eux-même leurs
fontaines".
Car paradoxalement, l'eau potable ne manque pas aux alentours de Bayangam mais elle est loin. En effet, le mont Kala qui se dresse au milieu du village et culmine à 1838m possède plusieurs
sources d'eau potable en ses flancs. Il suffit donc de capter cette eau et de l'acheminer jusqu'au village. Plus facile à dire qu'à faire.
L'association n'a pas encore rassemblé la moitié de l'argent dont elle a besoin. Si le projet vous intéresse, rendez-vous sur le site de l'EPY. Le projet y est décrit de manière exhaustive et vous pourrez, si vous le souhaitez, rentrer en contact avec les
membres de l'association.