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Qui raconte?


Fanny Borius, journaliste. Diplômée de l'IUT de journalisme de Bordeaux (2005-2007), aujourd'hui IJBA. 

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Il s'agit ici de regarder le monde et de le raconter. Raconter la richesse de ces hommes, de ces vies, de manière forcément subjective mais le plus honnêtement qui soit. 
Vous avez à votre choix plusieurs destinations, plusieurs formes de reportages, plusieurs points de vues actualisés au fil des jours. Pour des voyages proches ou lointains, peu importe. Le principe est le même : rendre compte de ce qui se passe autour de soi au détour de la rue ou de l'autre côté du globe. 
Bonne lecture et n'hésitez pas à laisser des commentaires.

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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 15:00


(slogan du collectif martiniquais : " C'est pour la victoire que nous marchons ")

Cet article fait partie du dossier sur la grève générale qui a secoué l'île (5 février-14 mars 2009)



 Retour sur la grève générale avec Ange Mancini, préfet de la Martinique


Du 5 février au 14 mars 2009, la Martinique a été secouée par une grève générale sans précédent. Une ampleur qui a surpris tout le monde. 
"15 000 personnes dans les rues de Fort-de-France le 9 février, cela équivaut aux 1,5 millions à Paris le 29 janvier dernier. C'est énorme, un chiffre jamais égalé", réagit Ange Mancini, préfet de la Martinique.                               Ange Mancini. Photo prise le 8 avril 2009 à Fort-de-Frce

Le mouvement avait commencé en Guadeloupe quelques semaines auparavant (première grève générale le 20 janvier). C'est là que les premières manifestations contre la vie chère, pour la baisse des prix et la hausse des salaires a commencé sous l'impulsion d'Elie Domota, leader du LKP ("Liyannaj Kont Pwofitasyon"), le collectif contre l'exploitation outrancière.
Les Martiniquais ont profité de cet appel d'air pour lancer, eux aussi, leur mouvement avec la création du
collectif du 5 février
Ont suivi 37 jours de grève générale : fermeture des centres commerciaux, des stations essences, blocages ... jusqu'aux accords trouvés le 14 mars dernier entre le collectif (formé de plusieurs syndicats) et les représentants du secteur privé. 



(photo JDD.fr)
 
Les causes : D'après Ange Mancini, cela a été un "mouvement très français de lutte pour le pouvoir d'achat". Non sans ajouter des problèmes inhérents à la Martinique, à savoir "une exaspération et une incompréhension de la cherté des prix". En Martinique, les prix sont souvent 20% plus chers qu'en métropole. Un phénomène qui s'explique par les coûts de l'importation et les marges faites par les centres commerciaux majoritairement tenus par des békés


Les discussions : elles auront duré 37 jours et ont été très âpres.
Ange Mancini : "La Martinique n'a pas la culture du dialogue social. Les rapports de forces ont toujours été assez figés. Il a donc fallu apprendre à se parler" et faciliter les échanges entre les syndicats et le privé"



Les accords  : 
- immédiats : Au départ, le collectif du 5 février demandait une augmentation des salaires de 354 euros net. Par la négociation, les accords ont abouti à une hausse de 200 euros net des salaires et une baisse de 20% de 100 familles de produits (400 produits en tout)
- à moyens termes : modification des textes et règlements dans le cadre de la loi de développement économique de l'Outre-Mer adoptée le 9 avril dernier par l'Assemblée Nationale.  La principale mesure du texte est la création, dans les départements d'outre-mer, de zones franches.
(Contenu complet de la loi ICI).   
- à longs termes : la tenue des Etats Généraux désignés par le Président de la République comme "la plus grande consultation jamais réalisée en Outre-Mer" . Son lancement officiel est prévu pour le 22 avril à Paris. Des ateliers ont déjà commencé en Guadeloupe, à la Martinique et la Réunion sans cependant attirer la foule


Les suites : nombreux sont les syndicats qui demandent des comités de suivi ou organismes de contrôles pour s'assurer que les accords sont bien respectés. Ces accords sont d'une durée de 3 ans. 












 

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